Deux maquettes de chasse-marée ont été réalisées dans mon atelier, la première à la demande du musée de la Marine d’ESTAPLES (62), la deuxième pour la Mairie d’ARZON (56)

Beaucoup d’informations proviennent de la reconstruction du «CORENTIN» par l’association «Lougre de l’Odet» (Quimper), ainsi que des relevés de plans de l’amiral PARIS en 1866 et de mes propres recherches documentaires.

La synthèse de l’ensemble de ces informations m’a permis de me rapprocher le plus possible du bateau naviguant à la fin du XIXème.

J’adresse un grand merci aux différents acteurs et de leurs contribution.

UN PEU D’HISTOIRE

Le Chasse-marée tire son nom de sa première mission : aller à la rencontre des bateaux de pêche chargés de marée (d’où le terme de «mareyeur»), leur acheter le poisson et le commercialiser à Port-Navalo (56) ou plus généralement de Nantes à Bordeaux.

De fin mai à fin novembre, ces bateaux «chassaient la marée » : on comprend que la tentation leur vienne d’accepter un fret pour le retour et de concurrencer ainsi le cabotage. Ils allaient charger du sel sur les côtes de Vendée ou de Charente à destination des ports français de la Manche et de l’Atlantique.

Ces bateaux furent remplacés progressivement par les Lougres, les Dundees puis par les Bricks et autres Goélettes.

Vous pouvez découvrir une autre de mes réalisation inédite pour le Musée de la Marine d’Etaples un « CABOTEUR A FOND PLAT »

Ces deux maquettes sont fabriquées traditionnellement sur couples en CP de 5 mm, bordé et brocheté en Pin d’Oregon.

Le pont est en Sycomore, les joints de calfat en cire à reboucher d’Ebène. La mâture est également en Pin d’Oregon.

L’accastillage est comme à mon habitude fait maison en Laiton. Le gréement est entièrement fonctionnel.

Les fourrures de vergues sont en fleurs de cuir. Les voiles sont teintés au Bitume de Judée.

La coque est peinte à la brosse afin de restitué la réalité des bateaux de servitude.

Le nom de baptême sur la poupe est sculpter dans de l’Acajou.